L’ARCOP a reçu le mardi 28 mai 2024 une équipe de la Banque Mondiale présente au Burkina dans le cadre d’une mission d’appui et de renforcement du système des marchés publics. La délégation conduite par le Directeur sectoriel en charge de la passation des marchés pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Kofi AWANYO, est venue échanger avec l’ARCOP sur la passation et l’exécution des marchés dans les projets sur financement Banque mondiale et sur la réforme du système de la commande publique.

Sur la passation et l’exécution des marchés dans les projets sur financement Banque mondiale, le chef de la mission Kofi AWANYO, a d’abord déroulé les ambitions de la Banque pour le Burkina Faso qui couvrent 19 projets d’un montant global estimé à 2,7 milliards de dollars. Il a ensuite souligné que la bonne réalisation de ces projets pourrait être entravée par des difficultés de décaissement liées à l’inadéquation entre certaines pratiques dans les procédures de passation et d’exécution des marchés publics au niveau national et celles de la Banque Mondiale. Il s’agit notamment du coût de vente des dossiers, de l’utilisation de la mercuriale des prix dans les ententes directes et les cotations, de la pratique de la négociation, etc. Il a enfin sollicité l’accompagnement de l’ARCOP pour la sensibilisation de tous les acteurs, qui, doivent comprendre que les mécanismes et les principes de la Banque s’appliquent à l’ensemble des pays et non seulement au Burkina Faso.

Le Secrétaire permanent, Modeste YAMEOGO qui a reçu la mission a dit prendre note de la requête de la Banque et a sollicité que tout cela soit consigné dans un document qui servira de base pour un plaidoyer auprès des acteurs concernés.

S’agissant de la réforme du système, la mission a voulu avoir l’état des lieux relatif à la transparence des processus d’acquisition, au E-procurement, aux achats publics durables (APD), au laxisme dans l’exécution des marchés, à la professionnalisation des acteurs, aux audits du système, etc.

Monsieur YAMEOGO a, à ce niveau, rassuré l’équipe de la Banque que les nouveaux textes en cours d’adoption prennent déjà en compte certaines préoccupations à travers l’intégration des APD et le renforcement du dispositif de sanction des acteurs indélicats. Concernant la professionnalisation des acteurs, il a été indiqué que le programme de certification initié avec l’appui la Banque a permis à jour de mettre plus de 600 certifiés en gestion des commandes publiques sur le marché. Quant aux audits du système, il a relevé de l’absence d’audits depuis ceux effectués en 2020 pour les gestions de 2018 et de 2019 faute de moyens financiers. Sur cette question la Banque a recommandé de réfléchir à un mécanisme pérenne de financement de cette activité qui revêt une importance capitale pour la performance du système.